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Définition

Définition

La résonance magnétique des joints temporo-mandibulaires peut nous transmettre des informations essentielles au sujet de la position, l’intensité du signal, la morphologie, et la structure du disque articulaire, la quantité du liquide synovial, la condition de l’os, l’attachement postérieur et les tissus rétro-discaux, la moëlle osseuse et les tissus cicatriciels. Ces caractéristiques d’une IRM peuvent se relier à la douleur, à la dysfonction chez des patients et sont importantes à considérer dans le plan de traitement des patients.

Les résonances magnétiques ont été utilisées pour déterminer les dérangements internes des articulations temporo-mandibulaires depuis 1985 (Harms et Wolford, (172) puis Katzberg et Roberts (226), et Schellhas et Omlie en 1988 (468).

En vue sagittale de la résonance magnétique des articulations tempo-mandibulaires, on a établi de classifier la bande postérieure du disque articulaire en fonction d’une horloge; 13h étant considérée comme la position normale et 7h étant le déplacement maximal observé dans cette étude. On a donc classifié la lecture des heures suivantes : 13h, 12h30, 12h, 11h30, 11h, 10h30, 10h, 9h30, 9h, 8h30, 8h, 7h30, 7h. Cela représentait la position de la bande postérieure du disque la bouche fermée en intercuspidation maximale. La lecture de ces heures était effectuée pour les pôles externe et interne du même joint. Puis une lecture de la réduction du disque du joint ou non, en ouverture buccale maximale, était aussi enregistrée.

Okeson, Katzberg et collègues en 1980, Erikson et collègues en 1985, Katzberg et collègues en 1989, Tasuki et Westesson en 1993 l’ont beaucoup utilisée pour conjuguer les problèmes de dérangements internes méniscaux avec l’aspect clinique de ceux-ci.

Rohner et collègues (441), en 1998, ont comparé des techniques d’examen statique et dynamique par IRM des articulations temporo-mandibulaires chez des patients présentant des manifestations pathologiques cliniquement avérées. 43 patients avec un diagnostic clinique de suspicion de luxation discale antérieure , ont été soumis à des examens bilatéraux des ATM par IRM. Le critère clinique premier était la limitation à l’ouverture buccale en raison de symptômes algiques, avec la présence d’un déficit de translation du condyle affecté. L’examen statique par IRM a été effectué la bouche fermée et ouverte, en direction sagittale et coronale, alors que l’examen dynamique a été effectué en direction sagittale durant la phase d’ouverture. Chez 30 patients sur 43(69.8%) , une concordance entre le diagnostic clinique et l’objectivation par IRM a été trouvée. Chez 6 patients sur 43(14.0%), l’examen par IRM a mis en évidence une luxation discale antérieure du côté cliniquement asymptomatique. Chez 7 patients sur 43 (16.2%), l’examen par IRM, a permis d’invalider le diagnostic clinique de luxation discale antérieure, mettant en évidence, en lieu et en place, une adhésion du disque. Au total, cette série d’examens par IRM a permis de déceler des pathologies articulaires dans 49 ATM sur 86. L’examen par IRM statique a confirmé le diagnostic pour 36 sur 49 articulations (73.5%), et l’examen complémentaire, dynamique, pour 13 autres articulations (26.5%).Leur conclusion étant, qu’il est possible , pour 70% des patients avec troubles à l’ATM, de poser le diagnostic de luxation discale antérieure sur la bases des observations cliniques seules et en l’absence d’examen IRM. L’examen complémentaire par IRM dynamique permet toutefois d’améliorer le diagnostic différentiel et de mieux comprendre le fonctionnement des mouvements impliqués.

Il est à noter que souvent, dans les études des ATM et de ses disques, la valeur 12h est utilisée comme étant la position jugée normale pour le disque (Shannon et collègues en 1990, Paesani et collègues en 1992, Orsini et collègues en 1998).

Orsini(374) en 1999, a par ailleurs examiné les ATM de ses patients selon 8 critères, soit clicking, douleur à la palpation musculaire (Clark et collègues en 1993), douleur ATM à la palpation (Dworkin et Lereste en 1992), limitation à l’ouverture (40 et – considéré comme limitation) (Fricton et Shifman en 1986), restriction des mouvements condylaires, crépitement et déviation mandibulaire à la fin de l’ouverture buccale.

Sener et Akgusitie (478), en 2004, ont étudié les différences dans les images des IRM pour les disques déplacés antérieurement avec réduction (DDR) et les non-réductibles (DDNR). Ils ont investigué 100 sujets avec DTM. Ils ont trouvé 130 joints avec DDR et 45 avec DDNR. Leurs résultats ne donnèrent aucune différence significative entre les 2 pour l’effusion, et les changements dégénératifs. Mais il y avait des différences significatives entre les 2 pour les déplacements latéraux, la difformité du disque, l’intensité des signaux, les tissus cicatriciels, l’ostéo -nécrose et l’hyper-mobilité condylaire. Tous ces derniers étaient plus grands chez les DDNR (disques non-réductibles).

En 1993, Tasaki et Westesson (527) ont étudié les variations dans l’observation des IRM de 149 joints entre 2 observateurs et ce, à 2 et 4 semaines de distance. Ils ont trouvé un accord de plus de 90% entre les 2 observateurs et de plus de 90% pour le même observateur à différentes lectures, et ceci étant vrai pour la position du disque, la configuration du disque et les changements osseux. Ils ont donc conclu qu’avec une IRM avec des images de qualité, un bon training des observateurs, et des critères bien définis, on obtenait une haute qualité de diagnostic.

En 1998, Sanroman et collègues (461) ont étudié la relation entre la position condylaire, les difformités dento -faciales et les ATM avec des IRM et des CT-scann dans une étude prospective de 48 patients âgés de 15 à 45 ans (âge moyen 22.3), donc 96 joints. Il y avait un groupe contrôle de 10 sujets dits normaux. Ils étaient 25 classe III, 8 classe II div. I, 6 classe II div. II, 9 classe I avec béance antérieure. 15 des 28 joints (53.6%) des patients classe II (div. I et div. II) avaient des dérangements internes (DI) et des disques déplacés antérieurement. L’incidence de DI dans les classe I et III était de 10% seulement. L’angle horizontal des condyles était augmenté pour les classe II de même que les condyles étaient assis plus postérieurs pour les classes II, lorsque comparés au groupe contrôle.

En 1999, Tetsumura (533) ont parlé d’artéfacts dans des IRM d’ ATM post-arthroplastie, dus à des particules de métal des fraises à os utilisées.

En 1999, Orsini et collègues (374) ont essayé de prédire cliniquement un déplacement du disque articulaire d’un joint temporo-mandibulaire. Ils ont étudié 137 joints de patients avec DTM et 23 témoins volontaires asymptomatiques. Il y avait 3 observateurs. Ils ont étudié les IRM selon 4 critères d’une horloge soit 12, 11,10hres et une zone intermédiaire pour la bouche fermée. Un seul critère pour la bouche ouverte (réductibilité ou non) puis ils ont déterminé la sensitivité et la spécificité pour ces 4 paramètres car avant, le seul critère de 12h était celui décrit pour définir la position normale du disque (Palacios en 1990, (382)).

Pour les disques déplacés avec réduction, des différences significatives furent observées dans la sensitivité et la spécificité pour chaque critère clinique. Pour les disques déplacés sans réduction, aucune différence significative ne fut observée. Le critère de zone intermédiaire fut celui qui correspondait le plus aux critères cliniques et donc celui qui représentait le plus, la condition du joint. La prédictibilité d’un désordre en fonction de ce critère suggérait que les variables cliniques seules, sont trop souvent non-spécifiques comme prédicteurs du stage imagé d’un déplacement discal. Cependant, ils trouvèrent que la combinaison d’items cliniques les plus sensitifs pour prédire les désordres et en utilisant tous les critères au complet pour leur interprétation des résultats, cela pouvait conduire à une impressionnante augmentation de la spécificité de la combinaison, permettant les diagnostics faux-positifs d’être éliminés. Leurs 8 critères cliniques chez les 146 patients consécutifs qui se présentaient à une clinique de douleur oro-faciale et DTM (79% f, 21% m) (âge moyen 33.0 ± 15.4 et 34.4 ± 18.2, respectivement), étaient : douleur à l’ATM, bruits aux ATM (clicking ou crépitation), douleur aux muscles de la mastication, limitation à l’ouverture buccale (˂40mm) restriction au mouvement condylaire, déviation à l’ouverture ; un seul disque placé postérieurement, fut éliminé. Il y avait aussi 23 sujets asymptomatiques, d’âge équivalent, volontaires. 9 patients furent éliminés dû à des données incomplètes. Les critères cliniques avec la plus haute sensitivité étaient : clicking, et pas de déviation à l’ouverture buccale pour les disques déplacés avec réduction(DDR) (84.7%) et réduction de la translation condylaire reconnue par palpation et absence de clicking pour les disques déplacés sans réduction (DDNR) (93%). Quand tous les 8 critères étaient combinés, la sensitivité diminuait allègrement alors que la spécificité, elle, augmentait. (Si je compare cet article à ma recherche, j’ai ajouté la vue coronale, donc les positions internes et externes des disques articulaires dans les vues coronales et sagittales et beaucoup plus de critères cliniques aussi).

En 2000, Hayt et collègues (176) ont résumé les pathologies que l’on pouvait découvrir par IRM chez les patients avec DTM.

En 2000, Nebbe, Hollender, Major et ass. (354) ont étudié la classification du statut du disque articulaire de l’ATM par IRM et ce, pour 4 observateurs (60 IRM d’adolescents). La vue sagittale de la IRM était classifiée en 6 catégories : 1- position normale, 2- déplacement léger, 3- déplacement modéré, 4- déplacement complet, 5- déplacement complet sans réduction à l’ouverture, 6- disque non-catégorisable dû à une piètre qualité d’image d’IRM. L’interprétation entre observateurs expérimentés ne semble pas être uniforme pour toutes les catégories décrites. Les observateurs ont démontré le plus de constance dans la classification des joints avec un déplacement complet sans réduction, suivi, plus modérément, des catégories des disques déplacés complètement avec réduction et des disques avec position normale. De plus, cette étude a démontré une meilleure lecture parmi les observateurs pour les disques déplacés en internes plus qu’en externes.

En 2001, The American Socitety of Temporomandibular Joint Surgeons, a publié des directives pour le diagnostic et le traitement des désordres de l’ATM et de ses structures musculo-squelettiques (18).

En 2005, Schmitter et collègues (471) ont investigué la position normale des disques du joint temporo-mandibulaire chez 30 volontaires asymptomatiques avec des vues sagittales et coronales des résonances magnétiques (MR) puis 4 observateurs évaluèrent la position du disque, par ordinateur aussi. L’analyse de la position discale dans la vue coronale bouche fermée a révélé une position mésiale (interne) du disque dans 21% des cas. En bouche ouverte, la position mésiale du disque étant plus fréquente 85%. Cette position était statistiquement significative. Leur conclusion fut : autant en bouche fermée qu’ouverte, un disque localisé mésialement semble être dans les variantes de la normalité. Le disque semble se déplacer encore plus mésialement quand la bouche est ouverte.

En 2006, Orhan et associés (373) comparaient l’intensité du signal, la position, la morphologie du disque de l’ATM avec des images de résonances magnétiques corrigées avec des variations de la sensitivité des surfaces coils utilisées et ce, pour 96 joints analysés. Il y avait 37 joints normaux, 12 DDR, 32 DDNR et 9 postérieurs DDR. Ils ont noté que l’intensité du signal des bandes postérieures des disques augmentait significativement dans cet ordre : normal, postérieur DDR, DDR, DDNR alors que pour la bande antérieure du disque, il n’y avait aucune différence statistiquement significative. Dans les DDR et DDNR, une bande postérieure épaisse était la forme la plus commune. Dans les joints normaux, la forme bi -concave était la plus fréquente. Il fut donc démontré que l’intensité du signal des bandes postérieures augmente avec le progrès du dérangement interne et qu’elle est plus élevée postérieurement qu’antérieurement. Il apparaît donc probable que la dégénération du disque débute par la bande postérieure du disque.

En 2006, Widmalm et collègues (577) ont discuté des limitations de la valeur diagnostique des images obtenues par résonance magnétique des DTM. Ils ont étudié les ATM de 34 patients révisées par 4 observateurs. Ils ont conclu que le diagnostic de DTM basé sur un protocole d’examen d’un seul individu ne devrait pas être accepté comme un « gold standard » en regard des ATM. L’examinateur doit être expérimenté et en lire énormément. Dans notre recherche, Dr Joanne Ethier est possiblement la plus expérimentée dans la lecture des IRM car elle en a lu plus de 4 000 depuis son retour de sa spécialité.

En 2006, Benbelaïd et Fleiter (37) ont étudié la sensitivité et la spécificité d’une nouvelle méthode d’IRM pour évaluer les relations disque-condyle. Ils ont étudié 16 sujets (8 volontaires asymptomatiques et 8 sujets avec déplacement discal antérieur), durant une ouverture buccale de position intercuspidienne à 25mm d’ouverture. Ils ont étudié les données par ordinateurs. La surface du disque fut divisée en 2 portions : antérieure (AS) et postérieure (PS) et évaluée par 2 examinateurs entraînés. Le ratio AS/PS sensitivité (SE) et spécificité (SP) fut calculé en occlusion, à 5mm d’ouverture buccale et à 25mm. Les meilleures sensitivité (0.63) et spécificité (0.81) furent obtenues en bouche fermée et à 25mm d’ouverture. La plus basse SE était en bouche fermée (0.54) et à 25mm d’ouverture (0.18). La plus basse spécificité était observé à 5mm d’ouverture (SP = 0.68). En conclusion, cette recherche confirma que les IRM d’un déplacement méniscal antérieur devraient être effectuées en bouche fermée et ouverte.

En 2007, Stehling et collègues (503) ont vérifié des images de résonance magnétique des ATM chez des volontaires, à 1.5 et à 3 Tesla. Ils conclurent que la reconnaissance d’une anatomie normale des ATM bénéficie de façon significative d’un SNR (signal-to-noise ratio) à 3.0 Tesla. Ils anticipaient aussi que ce plus haut signal permettrait une analyse plus détaillée des pathologies du disque articulaire et de la capsule de l’ATM.

En 2007, Menezes et collègues (323) comparèrent des radiographies trans-crâniennes et des IRM dans l’évolution de la position du condyle mandibulaire. Ils ne trouvèrent aucune différence significative. Ils conclurent donc que la trans-crânienne pouvait être une méthode acceptable dans la détermination de la position condylaire comme outil initial de diagnostic.

En 2009, Iwasaki et collègues (210) ont étudié une méthode améliorée de IRM soit la 3.0T pseudo-dynamique IRM. La trajectoire et le patron de vélocité basés sur cette nouvelle IRM aida à identifier le côté affecté et l’étendue de la morbidité dans le condyle aussi bien que les bandes articulaires postérieures et antérieures des disques. Les patrons de mouvements atypiques des disques avec déplacement antérieur avec ou sans réduction ainsi que les changements structuraux du disque articulaire (tels que adhésion et perforation) ont aussi pu être identifiés.

En 2009, en partie 2 (211), Iwasaki continua, par la même méthode d’IRM, d’évaluer l’obscurité du disque articulaire cette fois. Les bandes antérieures (BA) et postérieures (BP) du disque furent classifiées en 7 grades d’obscurité et le contour de la bande postérieure fut classifié en 3 types. En conclusion, les images non-obscures de BA de la position condylaire postérieure à l’éminence articulaire étaient significativement associées avec une fonction normale de l’ATM. Des images non-obscures de la BP à une position condylaire antérieure à l’éminence articulaire étaient aussi associées significativement avec une fonction normale de l’ATM. Des changements dans le contour de la bande postérieure durant l’ouverture buccale étaient significatifs. La diminution dans l’élasticité du disque articulaire qui arrive avant des changements pathologiques apparents dans le disque peut indiquer un effet de remodelage. Donc ils considérèrent que le grade de l’obscurité évalué dans cette recherche fut utile pour diagnostiquer des anormalités.

En 2009, Robinson de Senna (94) étudièrent la position condyle-disque-fosse en relation avec des signes cliniques et des symptômes de désordres temporo-mandibulaires chez 62 femmes qui se plaignaient de douleur, et ce, avec des IRM. Elles furent examinées avec les critères RDC/TMD et divisées ainsi : groupe 1 (19 sujets) douleur myofaciale, groupe 2A (32) DDR, groupe 2B et 2C (11) DDNR. La classification du disque était basé sur une horloge ˃ ou ˂ 11h et l’excursion condylaire était déterminée : 1- côté proximal de l’apex de l’éminence articulaire, 2- au niveau de l’éminence, 3- au-delà de l’apex de l’éminence articulaire. La position condylaire fut déterminée selon les images sagittales basée sur le template de Gelb (normal, déplacé postérieurement). La douleur fut analysée avec une échelle analogue visuelle. Aucune association significative ne fut avancé entre les variables indépendantes (position condylaire, position du disque, excursion condylaire) ni entre les variables dépendantes (douleur, ouverture buccale maximale, mouvement latéral maximal). Cependant, il y avait une association significative entre l’excursion condylaire augmentée et la douleur, de même que le mouvement d’ouverture buccale maximale était associé avec le mouvement latéral. Ils conclurent qu’une augmentation de l’excursion condylaire peut significativement influencer la perception de la douleur chez les patients avec DTM. Le type de dysfonction et la sévérité des altérations sur les IRM n’étaient pas reliés à la sévérité de la douleur ou au degré de mouvement possible de la mandibule.

En 2009, Venetis et collègues (560) étudièrent la valeur d’une arthrographie par IRM (MRAR) dans les cas d’adhésion et perforation dans les ATM. 20 joints avec sévère dysfonction ATM furent soumis à une IRM et une MRAR. Un agent contraste paramagnétique fut injecté dans le compartiment supérieur du joint pour observer les possibles adhésions ou fuites dans le compartiment inférieur. 15 joints furent explorés arthroscopiquement ou chirurgicalement restaurés. MRAR était approximativement de même valeur diagnostique que la IRM pour la position mais supérieure pour détecter les perforations discales (8) et les adhésions (7) et cas où on vît les deux (4). La chirurgie confirma les trouvailles radiologiques dans tous les cas sauf un, l’arthroscopie et la chirurgie ratèrent une perforation d’un disque découvert à la MRAR. MRAR des ATM peut révéler simultanément des adhésions et des perforations dans le joint. La sensitivité et la probabilité de résultats faux-positifs demanderont des études ultérieures.

En 2009, Pharaboz et Carpentier (393), ont étudié une technique d’examen (protocole) IRM. Ils ont conclu que l’exploration de l’ATM doit obligatoirement être bilatérale et au cours d’une même séance avec 6 à 8 coupes de 3 à 4 mm par articulation. Les coupes sagittales doivent être effectuées dans le plan vrai du condyle (coupes axiales) afin de passer au centre du condyle ce qui permet une étude de son signal médullaire. L’étude statique sagittale qui étudie uniquement les deux positions extrêmes en intercuspidation et en ouverture maximale, suffit dans la plupart des cas. Les coupes frontales ou coronales sont aussi indispensables : elles permettent d’objectiver plus facilement les déplacements latéraux, une étude en intercuspidation et en bouche ouverte permettant d’apprécier le recentrage ou non de ces déplacements latéraux. Ils considèrent qu’une bande postérieure du disque articulaire à 12 hres comme normale avec une tolérance de 10 degrés. Ils trouvent que les perforations du disque ne général, siègent en général, soit en zone intermédiaire, soit le plus souvent en arrière du disque, i.e. en zone bilaminaire. Mais la lecture d’une perforation est difficile et il serait illusoire de vouloir reconnaître avec certitude une telle anomalie. Seule l’arthrographie permet de diagnostiquer cela, mais elle a des faux-positifs dûs à la perforation iatrogène du ménisque au cours de l’examen. Les atteintes dégénératives sont du domaine du scanner, de haute résolution.

En 2010, Maizlin et collègues (298) étudièrent les corrélations entre des critères cliniques et des caractéristiques à l’IRM, dans des cas de déplacements discaux des disques des ATM. 144 joints furent imagés. (72 patients, 23 à 91 ans, âge moyen 58). La position du disque était considérée normale si la bande postérieure était située à la position 12h. 84 joints furent considérés symptomatiques. DD 45 (54%) dont 31 (37%) avec DDR. De ces 31 joints, 30 (97%) avaient un déplacement léger de la bande postérieure (10h ou 11h) et 1 (3%) avait un déplacement signifiant (9h). Chez les joints asymptomatiques (60), 13 (22%) avaient un DDR, aucun DDNR. Ils conclurent que le déplacement discal sur IRM corrélait bien avec les symptômes cliniques dans les cas où les DD étaient sévères et dans les cas de DDNR. Quand le DDR était léger, il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les joints significatifs et non-significatifs.

En 2010, Busato et collègues (49) ont produit une étude rétrospective de 268 joints imagés par IRM. Leurs données démontrèrent que l’incoordination du disque et du condyle était reliée à des changements morphologiques des surfaces du joint. Les changements fonctionnels n’étaient pas associés avec l’incoordination du disque et du condyle. Les données ne permirent pas de déterminer la première cause i,e, l’incoordination disque/condyle ou les changements morphologiques des surfaces du joint temporo-mandibulaire.

En 2010, Butzke et collègues (51), ont évalué la reproductibilité dans l’interprétation des images des résonances magnétiques des ATM. 9 examinateurs expérimentés ont évalué 30 IRM d’ATM, à des temps différents. Ils étaient divisés en 3 groupes : chirurgiens-dentistes spécialisés en dysfonction temporo-mandibulaire et douleur oro-faciale, chirurgiens-dentistes spécialisés en radiologie et médecins spécialisés en radiologie. Les examinateurs n’ont pas démontré de reproductibilité entre eux. Pour le même examinateur, les intra-examens allaient de reproductibilité bonne à modérée. Entre examinateurs, le DDNR présentait la plus grande concordance et les changements de la forme de la tête du condyle, la moins bonne. Donc beaucoup d’efforts restent à faire pour avoir des diagnostiques et des approches de traitement appropriés.

En 2010, Arayasantiparb et Tsuchimochi (24) essayèrent de quantifier des déplacements internes des disques des ATM avec IRM, de 150 joints. Il y avait 20 volontaires asymptomatiques et 55 patients avec DTM divisés en 2 groupes soit : DDR ou DDNR. Ils ont trouvé que le dérangement interne du disque débute avec la translation de la bande postérieure (BP) du disque antérieurement. En bouche fermée, la BP chez le groupe DDR était situé dans une direction plus antérieure que les BP du groupe de volontaires. La BP du groupe DDNR était située encore plus postérieure et inférieure que dans le groupe DDR. Cependant, la position de la bande antérieure (BA) ne diffère pas entre le groupe DDR et DDNR. En position bouche ouverte, la BP était déplacée beaucoup plus antéro-inférieurement dans le groupe DDNR que dans le groupe DDR. La comparaison entre la position du disque en bouche fermée et ouverte chez les groupes symptomatique et non-symptomatique ne démontrait aucune différence significative. A noter qu’ils ont créé une méthode de calcul différente de celle de l’horloge pour évaluer la BP du disque et qui leur appararaissait plus précise.

En 2012, Hellen-Halm, Hollender et collègues (177) parlèrent des critères diagnostiques pour la recherche des DTM, développée en 1992 (RDC/TMD). Ils critiquèrent le fait que cette méthode d’évaluation très utilisée, manque de standardisation pour les images IRM et de critères clairs. Alors dans cette recherche, ils ont publié des images IRM sur le web pour tester la validité d’agrément de 5 observateurs sur 20 cas et avec des critères précis, soient : la position du disque, la forme du disque, l’effusion dans le joint, des calcifications libres dans le joint. Dans tous les 20 cas sauf 1, plus de 3 observateurs étaient en accord avec le diagnostic. Tous agréèrent sur la présence ou non de corps calcifiés dans le joint. Le deuxième meilleur accord était la position du disque dans la vue sagittale ; tous les observateurs agréèrent sur 16 cas sur 20. Pour la position du disque dans la vue coronale et la forme du disque, l’agrément entre les 5 était faible. Ils recommandèrent donc que la méthode décrite d’évaluation des disques soit universellement utilisée dans le but de pouvoir mieux comparer les études.

En 2013, Eberhard, Schmitter et collègues (109) ont étudié la relation entre la vue coronale d’IRM bouche fermée, bouche ouverte, en regard de la douleur chez 66 patients avec DTM, comparés à des volontaires asymptomatiques, et ce, entre 2 opérateurs indépendants. Le coefficient de corrélation entre les 2 opérations (ICC) était bon pour l’axe condylaire transverse, et le bord mésial du disque, et moyen pour le côté latéral. En moyenne le disque se projetait vers le côté interne (mésial) pour 5.5% des cas ; latéralement, le condyle était partiellement découvert par le disque dans 16.6% des cas. En position bouche ouverte, les 2 côtés latéral et mésial du disque se déplaçaient mésialement (17.6%). L’ostéo-arthrose n’était d’aucune influence statistique. La position du disque différait statistiquement chez les volontaires asymptomatiques car ils démontraient une position mésiale du disque (23.6%) avec recouvrement complet du condyle. En conclusion, chez les patients avec douleur à l’ATM, le disque semble être plus petit et localisé moins mésialement que chez les volontaires asymptomatiques. L’étendue du déplacement mésial en bouche ouverte était similaire.

En 2013, Ikeda et Kawamura (203) étudièrent si les déplacements discaux pouvaient être un facteur causant des changements de la position du condyle dans la fosse glénoïde, en utilisant des CBCT et des IRM pour l’évaluer chez 60 joints de 57 patients de 12 à 20 ans (âge moyen 14.8 ans). Ces sujets faisaient partie d’un lot de patients post-traitement orthodontique et divisés en 4 groupes selon leur statut de disque à l’ATM : 1- DD partiel, 2 DDR, 3- DD latéral, 4- DD mésial. Les changements dans l’espace des joints étaient calculés sur les CBCT. Dans le groupe 1, les condyles étaient déplacés postérieurement dans la fosse avec un espace antérieur moyen de 2.7mm ± 0.5 (normal = 1.3 ± 02mm) et un espace postérieur de 1.8 ± 4mm (N=2.1 ± 0.3). Dans le groupe 2, les condyles étaient déplacés non seulement postérieurement comme dans le groupe 1 mais aussi verticalement avec un espace supérieur réduit à 1.9 ± 0.4mm (N = 2.5 ± 0.5mm). Dans le groupe 3, l’espace latéral était significativement augmenté à 2.5 ± 0.3mm (N = 1.8 ± 0.4mm) alors que l’espace central et mésial étaient significativement diminués 2.2 ± 0.5mm. (N = 2.7 ± 0.5mm) et 1.7 ± 0.4mm (N =2.4 ± 0.5mm) respectivement. Dans le groupe 3, l’espace mésial était augmenté et les espaces latéral et central, significativement diminués. Ces résultats indiquant que les DD chez les adolescents et les jeunes adultes, peuvent causer un changement de position des condyles dans la fosse avec altérations aux espaces des joints qui dépendent de la direction et de l’étendue du déplacement discal.

En 2014, Devaraj et Pradeep (95), firent une revue de littérature au sujet des dérangements internes des ATM. Ils ajoutent en particulier, que les thérapies aux lasers à basses fréquences (234) et la reconstruction tissulaire, démontrent un potentiel à long-terme pour ce genre de problèmes (347).

IRM

(18) American Society Of Temporomandibular Joint Surgeons. Guidelines for Diagnosis and Management of Disorders Involving the Temporomandibular Joint and Related Musculoskeletal Structures. April 2001.

(24) Arayasantiparb R, Tsuchimochi M. Quantification of disc displacement in internal derangement of the temporomandibular joint using magnetic resonance imaging. Odontology 2010; 98:73-81. Cat 1.

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(49) Busato A, Vismara V, Bertele L, Zollino I, Carinci F. Relation between disk/condyle incoordination and joint morphological changes: a retrospective study on 268 TMJs. Oral Surgery, Oral Medicine, Oral Pathology, Oral Radiology & Endodontics September 2010; 110(3):e34-e40.

(51) Butzke KW, Batista Chaves JD, Dias da Silveira HE, Dias da Silveira HL. Evaluation of the reproducibility in the interpretation of magnetic resonance image of the temporomandibular joint. Dentomaxillofacial Radiology Mar 2010; 39(3): 157-161.

(94) De Senna RB, Marques LS, Franca JP, Ramos-Jorge ML, Pereira LJ. Condyle-disk-fossa position and relationship to clinical signs and symptoms of temporomandibular disorders in women. Oral Surgery, Oral Medicine, Oral Pathology, Oral Radiology, & Endodontics September 2009; 108(3):e117-e124.

(95) Devi Devaraj S, Pradeep D. Internal Derangement of Temporomandibular Joint – A review. Journal of Dental and Medical Sciences mar 2014 13(3) Ver. II:66-73.

(109) Eberhard L, Giannakopoulos NN, Rohde S, Schmitter M. Temporomandibular joint (TMJ) disc position in patients with TMJ pain assessed by coronal MRI. Dentomaxillofacial Radiology Jun 2013; 42(6):20120199.

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