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Hyper-mobilité et fibromyalgie

Hyper-mobilité et fibromyalgie

En 2006, Kavuncu et ass. (229) ont étudié le rôle de l’hyper-mobilité systémique et l’hyper-mobilité condylaire dans le syndrome de dysfonction des joints temporo-mandibulaires. Ils s’agissaient de 64 patients consécutifs qui présentaient de la douleur ou des craquements aux ATM et 77 patients témoins du même âge sans problèmes. Une hyper-mobilité condylaire localisée (HCL) était diagnostiquée quand le patient présentait une subluxation et l’hyper-mobilité systémique (HS) était diagnostiquée en utilisant la méthode de Beighton : HCL et HS étaient observées beaucoup plus fréquemment chez les patients avec DTM que dans le groupe contrôle. Et le risque de TMD était beaucoup plus élevé si HCL et HS existaient conjointement. Ils ont donc conclu que l’hyper-mobilité autant condylaire que systémique pouvait avoir un rôle à jouer dans l’étiologie des DTM.

En 2007, Balasubramaniam et ses collègues (30), ont étudié la prévalence des désordres temporo-mandibulaires chez les patients souffrant de fibromyalgie et « failed-Back syndrome patients ». Lla très forte prévalence de DTM et de dysfonction psycho-sociale chez les patients souffrant de fibromyalgie, suggère un dérèglement des fonctions du système nerveux autonome et des fonctions de l’axe hypothalamus-hypophyse.

En 2008, Hirsch utilisa les critères de Beighton pour classifier les syndromes d’hyper-laxité bénigne et les critères de Dworkin (1992), pour l’examen des ATM, démontrant que les sujets souffrant de l’hyper-mobilité généralisée des joints avaient un plus grand risque de présenter des clics non douloureux et moins de limitation à l’ouverture. Ces patients, cependant, n’avaient pas un plus grand risque d’avoir un ATM douloureux pas plus que de myalgie ou arthralgie même si l’étude cross-sectionnelle ne tenait pas compte que la douleur aux joints augmente avec l’âge alors que la mobilité générale des joints tend à diminuer avec l’âge. Ils ont aussi conclu qu’il n’y avait pas de différence significative entre l’hyper-mobilité condylaire et le déplacement condylaire ou DTM, mais une relation significative existe avec les patrons de malocclusion, spécialement, les classe II et les béances antérieures. Finalement, les occlusions croisées antérieures peuvent être considérées comme un facteur de risque pour développer des symptômes à l’ATM et les patients avec des déplacements condylaires verticaux de 0.88 à 0.97mm, développaient, significativement, des douleurs synoviales postéro-inférieures gauche et droite.

En 2009, Rosario et ass. (453) ont étudié 66 femmes avec hyper-mobilité des joints (le test de « Beighton score ») (486) fut utilisé. On pense que l’hyper-laxité ligamentaire peut être reliée à un déplacement antérieur des disques articulaires des articulations temporo-mandibulaires. Leur recherche ne l’a pas prouvé, mais des lectures plus approfondies relieraient l’hyper-mobilité et la fibromyalgie.

En 2012, Barrera-Mora et Rocabado (33) ont étudié la relation entre les patrons dento-squelettiques de la malocclusion, le syndrome d’hyper-mobilité bénigne du joint, la position condylaire et les symptômes des dysfonctions temporo-mandibulaires. 1062 sujets furent analysés avec l’analyse de douleur de l’ATM de Rocabado (map Pain), l’index d’HELKIMO, le test modifié de Carter-Wilkinson, des modèles montés avec indicateur enregistré de la position condylaire (MPI). Ils ont étudié 140 patients qui débutaient un traitement orthodontique (53H, 87F, 15 à 50 ans) comparés à 22 étudiants en dentisterie, avec une occlusion normale classe I qui n’ont pas eu recours à de l’orthodontie. Ils ont trouvé des statistiques probantes entre le genre et l’hyper-mobilité condylaire. Plus de femmes que d’hommes étaient touchés et présentaient un plus fort pourcentage. Elles présentaient aussi plus de clics et de déviations à l’ouverture que les hommes. Les malocclusions de classe II et des béances antérieures présentaient le plus haut pourcentage de cas avec hyper-mobilité condylaire. En outre, aucune relation statistique significative n’a été trouvée entre l’hyper-mobilité condylaire et les paramètres cliniques des TMJ (Helkimo index paramètres, map pain de Rocabado). Théoriquement, l’hyper-laxité ligamentaire cause une pression sur le joint, qui produit des changements dégénératifs qui peuvent conduire à des dérangements internes et/ou de l’inflammation (Dijkstra, 1993). Jusqu’à maintenant, certaines études ont trouvé un lien entre les DTM et l’hyper-mobilité condylaire (Bates 1984, Dijkstra 2002). D’autres comme la leur, n’ont pas trouvé cela. (Conti, 2000, De Coster, 2005, Winocur, 2000). La disparité (selon Dijkstra, 2002) pouvait être due à l’échantillon choisi et aux critères d’inclusion ainsi qu’à la quantité de joints étudiés.

 

HYPER-MOBILITÉ ET FIBROMYALGIE

(30) Balasubramaniam R, De Leeuw R, Zhu H, Nickerson RB, Okeson JP, Carlson CR, Lexington KY. Prevalence of temporomandibular disorders in fibromyalgia and failed back syndrome patients: A blinded prospective comparison study. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2007; 104:204-16.

(33) Barrera-Mora JM, Espinar Escalona E, Abalos Labruzzi C, LIamas Carrera JM, Ballesteros Ej, Solano Reina E, Rocabado M. The relationship between malocclusion, benign joint hypermobility syndrome, condylar position and TMD symptoms. Cranio 2012 Apr; 30(2):121-30.

(229) Kavuncu V, Sahin S, Kamanli A, Karan A, Aksoy C. The role of systemic hypermobility and condylar hypermobility intemporomandibular joint dysfunction syndrome. Rheumatol Int 2006; 26:257-260.

(453) Saez-Yuguera MR, Linares-Tovar E, Calvo-Guirado JL, Bermajo-Fenoli A, Rodriguez-Lozano FJ. Joint hypermobility and disk displacement confirmed by magnetic resonance imaging: A study of women with temporomandibular disorders. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2009 ;107:e54-e57.

(486) Smits-Enelsman B, Klerks M, Kirby A. Beighton Score: A Valid Measure for Generalized Hypermobility in Children. The Journal of Pediatric 2010; 158(1):119-123.

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