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IRM clinique tissus durs

IRM clinique tissus durs

En 1992, Schellhas, Piper et Omlie (467) ont étudié le remodelage du squelette facial dû à la dégénérescence du joint temporo-mandibulaire avec l’aide de IRM chez 100 patients.

En 1995, Ren, Westesson et ass. (412) ont investigué 34 volontaires asymptomatiques et 71 patients TMD dans le but d’étudier la pente de leur éminence articulaire, car plus celle-ci est raide, elle peut devenir un facteur étiologique de déplacement du disque de l’ATM. Ils ont utilisé des tomographies sagittales coupées pour calculer la pente et une arthrotomographie pour diagnostiquer le déplacement discal. Leurs résultats contredisent des études antérieures qui indiquaient effectivement qu’une pente raide de l’éminence articulaire était en cause dans le déplacement discal. Leur étude, au contraire, a démontré que la pente est diminuée chez les patients TMD due au remodelage ou encore à des changements dégénératifs osseux qui résultent du dérangement interne.

En 2000, Kurita et ass. (258), se sont demandé si la morphologie de l’éminence articulaire de l’ATM était un facteur prédisposant au déplacement discal? Ils ont étudié 220 joints de 151 patients avec IRM : 47 joints étaient normaux, 81 joints avaient des disques déplacés avec réduction et 92 étaient déplacés non-réductibles. La forme de l’éminence articulaire fut divisée en 4 sous-groupes : formes de boîtes, sigmoïde, aplatie, déformée. Ils ne trouvaient aucune différence significative dans la prévalence de la forme de boîte entre les joints normaux, les joints déplacés avec ou sans réduction. D’un autre côté, la prévalence du type aplatie était statistiquement plus basse dans les cas avec déplacements discaux non-réductibles. Il apparaît donc que les déplacements discaux sont trouvés plus souvent dans les joints avec une éminence articulaire « shallow ».

En 2001, Sülün et collègues (512) ont étudié la morphologie de la fosse glénoïde et l’inclinaison de l’éminence articulaire chez des patients avec dérangement interne à l’ATM (56) et chez un groupe de volontaires sans symptômes (25) par IRM. Les patients étaient classifiés en 4 sous-groupes. L’angulation entre le plan Frankfort horizontal et la pente postérieure de l’éminence articulaire, la même que la largeur et la profondeur de la fosse glénoïde, et le tubercule articulaire étaient automatiquement mesurés avec l’aide d’un ordinateur. Des différences statistiquement significatives dans les mesures linéaires et angulaires obtenues chez les patients avec disques réductibles sont apparues lorsque comparées à celles obtenues chez le groupe témoin asymptomatique et chez les patients avec disques non-réductibles. Il fut donc proposé que les pentes postérieures plus raides et les tubercules articulaires plus élevés, sont des facteurs pré-disposants pour le développement d’un déplacement discal avec réduction. L’aplatissement de l’éminence peut progresser avec le temps, conduisant à l’apparition d’un disque sans réduction.

En 2002, Major et Nebbe et ass. (299), ont produit une étude rétrospective pour déterminer des associations entre les caractéristiques osseuses des ATM et les dérangements internes (position discale et déformation) des ATM, chez une population adolescente, avec des IRM. Il y avait 175 sujets (106 femmes, 69 hommes) entre 7 à 20 ans (âge moyen 13.08) et 335 joints étudiés. 9 variables ont été déterminées pré -traitement par tomographie, puis ont été comparées avec celles sur IRM. Les filles et les garçons ont été évalués séparément. Ils identifiaient des associations entre le déplacement discal, espace articulaire supérieur réduit, espace postérieur du joint augmenté, espace antérieur du joint augmenté et réduction de la convexité de l’éminence articulaire. Les associations entre une longueur réduite du disque et la position condylaire et l’aplatissement de l’éminence articulaire était plus faible. Cette étude démontra que les dérangements internes du disque articulaire sont associés à une adaptation fonctionnelle osseuse du joint.

En 2002, Kurita et ass. (257) étudièrent l’altération horizontale du condyle associée avec des dérangements internes du joint temporo-mandibulaire chez 88 femmes plus âgées que 18 ans (139 joints). La mesure horizontale du condyle fut faite antéropostérieurement et mésio-latéralement avec des IRM. Les condyles dans les joints avec déplacement permanent étaient plus petits dans les 2 dimensions. Il y avait des corrélations statistiquement probantes entre la mesure horizontale des condyles dans le plan coronal et la morphologie du disque et son déplacement. Cette recherche suggère une relation possible entre le déplacement discal et les mesures du condyle. Il est aussi suggéré que les condyles deviennent plus petits dans le plan coronal (mésio -latéral), plus le dérangement interne progresse. Kurita s’est servi, dans ses tableaux, de la classification de Schellhas (467) et de Wilkes (580) pour décrire les stages radiologiques des dérangements internes.

En 2002, Kurita et collègues (257) ont étudié la relation entre un angle condylaire horizontal augmenté et la résorption de la région postéro-supérieure du pôle latéral du condyle mandibulaire dans les joints temporo-mandibulaires avec dérangements internes (RCL). L’étude comprenait 162 joints (82 patients, 67f, 14h, âge moyen 28.7) avec IRM et radiographies obliques frontales de l’ATM. Ils trouvèrent que l’angle horizontal était augmenté chez les joints avec disques non-réductibles. L’angle était plus grand dans les joints avec RLC (22°) que ceux sans RLC (18°). Donc une relation possible existe entre RLC et un angle condylaire horizontal augmenté.

En 2004, Kurita et collègues (254) ont analysé la relation entre la douleur à l’ATM et les changements morphologiques des condyles des patients avec TMD, les données de 89 patients (178 joints) ont été obtenues par rapport à la douleur lors de la fonction mandibulaire et à la palpation latérale de l’ATM, de même que les changements osseux à la surface articulaire des condyles (OAAS) et la résorption de la partie latérale du condyle (RSL). Une prévalence plus élevée de douleur à l’ATM a été observée dans les joints avec OAAS que chez ceux sans OAAS. Une relation statistiquement significative a été trouvée entre la palpation douloureuse du joint et OAAS, puis entre la palpation douloureuse du joint et RLC. De plus, les patients avec RLC démontrèrent significativement un seuil de douleur plus léger pour les stimuli mécaniques que ceux sans RLC. Les résultats suggèrent une possible relation entre douleur à la fonction et OAAS aussi bien que douleur à la palpation et RLC. La douleur à la palpation peut être reliée à une condition pathologique qui induit la RLC.

En 2008, Campos et collègues (55), ont investigué la douleur au joint temporo-mandibulaire par IRM de 104 joints avec changements et 58 joints sans changements dégénératifs du condyle, tels ostéophytes, érosion, nécrose avasculaire, kystes sous-chondraux et corps flottants intra-articulaires. Les images IRM ont aussi diagnostiqué l’aplatissement, le déplacement postérieur et l’hypo-mobilité des condyles ainsi que les déplacements discaux. Ils ont trouvé une relation significative entre les déplacements discaux sans réduction et la présence de changements dégénératifs osseux. L’aplatissement, le positionnement postérieur, l’hypo-mobilité des condyles ne démontrent pas de différence significative en relation avec la présence ou l’absence de changements dégénératifs des joints. Le déplacement postérieur du condyle était associé significativement avec les disques déplacés antérieurement avec réduction alors que l’hypo-mobilité était significativement plus fréquente avec les joints qui avaient des disques non-réductibles. Indépendamment de la présence et du type de déplacement discal, la douleur à l’ATM était plus fréquente en présence de changements osseux dégénératifs. Si on considérait seulement les disques sans réduction, la douleur à l’ATM était significativement associée à la condition dégénérative. Quand il n’y avait aucun changement dégénératif, la douleur à l’ATM était significativement plus fréquente chez les joints avec disques non-réductibles. Malgré cette recherche, ils conclurent que l’absence de symptômes chez quelques patients avec des changements osseux condylaires, suggérait que le diagnostic d’ostéo-arthrose devrait être établi par IRM et examen clinique.

En 2011, Gil, Santos, Oliveira et ass. (143) ont fait une analyse par résonance magnétique entre les changements osseux des ATM et la position du disque articulaire chez 74 patients symptomatiques (51 femmes âge moyen 40.4 et 23 hommes âge moyen 35.9). Ils trouvèrent qu’il n’y avait aucun changement dans la fosse glénoïde de l’os temporal sur les 148 joints, 94 (63.5%) étaient normaux, 34 (23%) avaient des disques non-réductibles, 19 (12.8%) avaient des disques déplacés antérieurement mais réductibles et 1 seul (0.7%) avait un disque déplacé postérieurement. Les changements osseux du condyle et de l’aspect postérieur de l’éminence articulaire étaient associés avec la position du disque. Les changements osseux dans l’aspect antérieur de l’éminence n’étaient pas associés à la position du disque. Dans le cas de disques déplacés sans réduction, les changements osseux des condyles sont plus fréquents. La combinaison d’érosion et d’ostéophytose dans le condyle et les changements osseux dans l’aspect postérieur de l’éminence sont associés avec la position du disque.

IRM CLINIQUE TISSUS DURS

(55) Campos MI, Campos PS, Cangussu MC, Guimares RC, Line SR. Analysis of magnetic resonance imaging characteristics and pain in temporomandibular joints with and without degenerative changes of the condyle. Int. J Oral Maxillofac Surg 2008 Jun; 37(6):529-34.

(143) Gil C, Santos KCP, Dutra MEP, Kodaira SK, Oliveira JX. MRI analysis of the relationship between bone changes in the temporomandibular joint and articulator disc position in symptomatic patients. Dentomaxillofacial Radiology Jul 2012; 41(5) pp: 367-372.

(254) Kurita H, Kojima Y, Nakatsuka A, Koike T, Kobayashi H, Kurashina K. Relationship between temporomandibular joint (TMJ)-related pain and morphological changes of the TMJ condyle in patients with temporomandibular disorders. Dentomaxillofacial Radiology 2004; 33:329-333.

(257) Kurita H, Ohtsuka A, Kobayashi H, Kurashina K. Alteration of the horizontal mandibular condyle size associated with temporomandibular joint internal derangement in adult females. Dentomaxillofacial Radiology Nov 2002; 31(6):373-378.

(258) Kurita H, Ohtsuka A, Kobayashi H, Kurashina K. Is the morphology of the articular eminence of the temporomandibular joint a predisposing factor for disc displacement? Dentomaxilofacial Radiology May 2000; 29(3):159-162.

(259) Kurita H, Ohtsuka A, Kobayashi H, Kurashina K. Relationship between increased horizontal condylar angle and resorption of the posterosuperior region of the lateral pole of the mandibular condyle in temporomandibular joint internal derangement. Dentomaxillofacial Radiology Jan 2003; 32(1): 26-29.

(299) Major PW, Kinniburgh RD, Nebbe B, Prasad NG, Glover KE. Tomographic assessment of temporomandibular joint osseous articular surface contour and spatial relationships associated with dis displacement and dis length. Am J Orthod Dentofacial Orthop 2002 Feb; 121(2):152-61.

(412) Ren YF, Isberg A, Westesso PL, Sweden U. Steepness of the articular eminence in the temporomandibular joint. Oral Surg Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 1995; 80:258-66.

(466) Schellhas KP. Internal derangement of the temporomandibular joint: radiologic staging with clinical, surgical, and pathologic correlation. Magn Reson Imaging 1989 Sep-Oct; 7(5):495-515.

(467) Schellhas KP, Piper MA, Omlie MR. Facial skeleton remodeling due to temporomandibular joint degeneration: an imaging study of 100 patients. The Journal of craniomandibular practice July 1992; 10(3): 541-551.

(512) Sulun T, Cemgil T, Pho Duc JM, Rammelsberg P, Jager L, Gernet W. Morphology of the mandibular fossa and inclination of the articular eminence in patients with internal derangement and in symptom-free volonteers. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2001; 92:98-107.

(580) Wilkes CH. Internal derangements of the temporomandibular joint. Pathological variations. Arch Otolaryngol Head Neck Surg 1989 Apr; 115(4):469-77.

 

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