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J5Y 1C6
En 2001, Kurita et collègues (258), ont étudié la relation ente la position de la tête des condyles et le déplacement discal (DD) chez 48 joints sans DD, 84 joints avec DD réductibles DDR et 99 joints avec DD non réductible (DDNR)
Ils conclurent que si le disque est légèrement déplacé, le condyle est déplacé postérieurement mais si le DD devient plus sévère, le condyle retourne dans une position plus concentrique.
En 2003, Incesu et collègues (205) étudièrent la relation entre la position condylaire et la position et la morphologie du disque articulaire du joint temporo-mandibulaire chez 61 patients (122 disques) avec DTM par IRM. Une position condylaire plus postérieure a été plus fréquente chez les patients avec les disques déplacés antérieurs légèrement ou modérément. Aucune différence statistique ne fut trouvée entre la position condylaire et le fait que le disque soit réductible ou non-réductible. D’un autre côté, une position discale supérieure a été significative statistiquement pour une position condylaire centrée. Ils conclurent aussi que la position condylaire postérieure pouvait donc indiquer un disque déplacé antérieurement alors qu’il n’y avait aucune relation entre la position du condyle et la difformité du disque.
En 2004, Gateno et collègue (139) étudièrent 26 IRM d’ATM avec DD antérieur et 14 joints normaux, en utilisant une nouvelle méthode pour quantifier une morphologie irrégulière du joint temporo-mandibulaire. La première méthode consistait à mesurer les distances normalisées horizontales et verticales en millimètres (mm) entre les centres géométriques de la fosse glénoïde et du condyle. Résultat : 14.0 ± 11.1mm pour les DDA et 5.3 ± 10.9 dans le groupe contrôle dans la distance horizontale et 64.7 ± 22.7 pour les DDA et 68.3 ± 32.9 pour le groupe contrôle dans la distance verticale. Le ratio entre le déplacement condylaire horizontal et vertical donna pour le groupe DDA un ratio de 2.4. La deuxième méthode calculait le ratio de l’espace antéro-postérieur du joint. Cette méthode donna un ratio de 1.7 ± 0.5 le groupe DDA et 1.2 ± 0.4 pour le groupe contrôle.
Ils conclurent que les condyles des patients avec DDA étaient situés plus postérieurs et supérieurs que ceux du groupe contrôle. De plus, pour le groupe DDA, le déplacement postérieur était 2.4 X plus grand que le déplacement supérieur.
En 2006, Kalaykova, Naeije et Huddleston Slater (216) se sont demandés si la position condylaire pouvait être une prédiction des signes fonctionnels d’hyper-mobilité à l’ATM? Ils ont trouvé chez 9 patients hyper-mobiles, comparés à 9 volontaires témoins, que les condyles des patients hyper-mobiles voyageaient au-delà de l’éminence articulaire, cependant, la moitié du groupe témoin aussi. Le grand écart entre les 2 groupes suggère que la position condylaire seule n’est pas un bon prédicteur de problèmes à l’ATM chez les gens hyper-mobiles. C’est probablement la combinaison de la localisation condylaire en avant de l’éminence avec une ligne d’action particulière des muscles de la mastication qui donne naissance à des signes fonctionnels d’hyper-mobilité.
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POSITION DU CONDYLE
(139) Gateno J, Anderson PB, Xia JJ, Horng JC, Teichgraeber JF, Liebschner MA. A comparative assessment of mandibular condylar position in patients with anterior disc displacement of temporomandibular joint. J Oral Maxillofac Surg 2004; 62:39-43.
(205) Incesu L, Taskaya-Yilmax N, Oqütcen-Toller M, Uzun E. Relationship of condylar position to disc position and morphology. Eur J Radiol 2004; 51:269-273.
(216) Kalaykova S, Naeije M, Hudleston Slater JJR, Lobbezoo F. Is condylar position a predictor for functional signs of TMJ hypermobility? Journal of Oral Rehabilitation May 2006; 33(5):349-355.
(258) Kurita H, Ohtsuka A, Kobayashi H, Kurashina K. A study of the relationship between the position of the condylar head and displacement of the temporomandibular joint disk. Dentomaxillofacial Radiology May 2001; 30(3):162-165.
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