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En 2001, Auerbach, Laskin et collègues (1319) investiguèrent le rôle des facteurs psychologiques tels que dépression, évènements stressants de la vie, limitations causées par la douleur chez 258 patients avec DTM articulaires ou musculaires. Un suivi chez 48 de ces patients a été analysé. Leurs résultats furent consistants avec la littérature, indiquant un lien entre la dysfonction émotionnelle et les TMD et les facteurs psychologiques eurent un rôle plus prononcé quand la douleur était d’origine myogénique. Les interventions comportementales (behaviorales) sont prometteuses pour les patients DTM avec facteurs psychologiques importants.
En 2005, Yun et Kim (594) se questionnèrent au sujet du trauma facial comme facteur étiologique possible des désordres temporo-mandibulaires. Pour cela, ils analysèrent le joint par examen arthroscopique, examen histo-morphologique et analyse du fluide synovial biochimiquement chez des patients avec fractures mandibulaires. Ils conclurent que l’inflammation et des changements dégénératifs peuvent se développer après un trauma et donc peuvent être contributoires à un problème interne au joint.
En 2005, de Leeuw et collègues (88), ont cherché la prévalence de symptômes de désordres de stress post-traumatique (PTSD) chez des patients avec douleurs orofaciales. Ils conclurent que ces symptômes psychologiques devraient être inclus de routine dans les tests psychométriques chez les DTM.
En 2005, de Leeuw et collègues (88) ont refait une étude semblable mais en cherchant la prévalence de stresseurs traumatiques chez les patients TMD. Ils conclurent que la thérapie doit aussi être accompagnée d’un suivi pour ces stresseurs (tels que dépression, anxiété et irrégularités dans l’axe hypothalamus-pituitaire).
En 2007, Filho et collègues (128) évaluèrent l’état du joint temporo-mandibulaire chez 40 patients (18f, 22h, de 19 à 48 ans non-stressés) par examen clinique et IRM. Les individus vivaient dans une région sans électricité et sans services téléphoniques. Ils travaillaient dans le domaine de la pêcherie et de l’agriculture. 77.5% des patients présentaient une fonction mandibulaire normale, 70% avaient une trajectoire mandibulaire normale, 61.25% n’avaient aucun bruit aux ATM, 93.75% n’avaient pas de douleur aux joints à la palpation. Seulement un patient présentait un TMD. Ils conclurent que l’absence de stress est un facteur important dans le non-développement de DTM.
En 2010, Giannakopoulos, Schmitter et collègues (1320) recherchèrent la prévalence d’anxiété et de dépression chez des patients DTM et un groupe contrôle avec ou sans douleur faciale chronique (CFP). L’échantillon comprenait 161f et 61h. Les patients sans DTM ni CFP servirent de groupe contrôle. Tous les patients furent examinés avec les critères RDC/TMD. La version Allemande de l’échelle utilisée à l’hôpital, pour dépression et anxiété, fut utilisée. Les femmes avec seulement CFP étaient significativement plus dépressives que la population en général et que le groupe DTM. Les mâles avec CFP étaient significativement plus dépressifs que les CFP femelles. Pour l’anxiété, aucun effet significatif n’a été enregistré pour aucun des sous-groupes ni pour le genre.
En 2010, Manfredini et collègues (308) étudièrent un échantillon de 1149 sujets (4f pour 1h) (âge moyen 38.6 ans) qui recherchaient un traitement pour DTM. Ils trouvèrent que les limitations reliées à la douleur ATM étaient fortement liées avec la dépression et la somatisation et la durée de la douleur. Les résultats de dépression et de somatisation n’étaient pas associés avec la durée de la douleur.
En 2012, Lopes et collègues (284), investiguèrent cliniquement et par IRM, les joints chez 40 patients en dépression majeure de type non-psychotique. Les joints furent examinés selon le protocole RDC/TMD. La migraine était rapportée chez 52.5% des sujets. Ils n’ont trouvé aucune relation directe entre les DTM et la dépression sévère dans cet échantillon.
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PSYCHOLOGIE ET TRAUMAS
(1319) Auerbach SM, Laskin DM, Frantsve LME, Orr T. Depression, Pain, Exposure to Stressful Life Events, and Long-Term Outcomes in Temporomandibular Disorder Patients. J Oral Maxillofac Surg. 2001; 59:628-633.
(88) De Leeuw R, Bertoli E, Schmidt JE, Carlson CR. Prevalence of traumatic stessors in patients with temporomandibular disorders. J Oral Maxillofac Surg 2005; 63(1): 42-50
(128) Filho JOV, Manzi FR, De Freitas DQ, Boscolo FN, De Almeida SM. Evaluation of temporomandibular joint in stress-free patients. Dentomaxillofacial Radiology Sep 2007; 36(6): 336-340.
Anxiety and depression in patients with chronic temporomandibular pain and in (1320) Giannakopoulos NN, Keller L, Rammelsberg P, Kronmuller KT, Schmitter M. controls. Journal of Dentistry 2010; 38:369-376.
(284) Lopes SLPC, Costa ALF, Cruz AD, Li LM, De Almeida SM. Clinical and MRI investigation of temporomandibular joint in major depressed patients. Dentomaxillofacial Radiology May 2012; 41(4):316-322.
(308) Manfredini D, Winocur E, Ahlberg J, Guarda-Nardini L, Lobbezoo F. Psychosocial impairment in temporomandibular disorders patients. RDC/TMD axis II findings from a multicentre study. J Dent 2010; 38(10):765-772. Cat 1.
(594) Yun PY, Kim YK. The role of facial trauma as a possible etiologic factor in temporomandibular joint disorder. J Oral Maxillofac Surg 2005; 63(11):1576-1583.
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