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Autres éléments de diagnostics

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Tomographies, arthroscopie, ultrasons, radiographie 3D

En 1995, Brand et collègue (45) ont essayé de créer un lien entre l’analyse céphalométrique des patrons squelettiques de patients avec des dérangements internes des articulations temporo-mandibulaires, reconnus sur IRM. Il s’agissait de 23 femmes de 18 à 63 ans et d’un groupe témoin. Il n’y avait aucune mesure céphalométrique qui pouvait clairement établir un dérangement interne de L’ATM mais les longueurs des corps des mandibules et des maxillaires étaient plus petites dans le groupe avec TMD.

En 1998, Nebbe et collègues (355) ont tenté une expérimentation semblable. Ils ont étudié un groupe de 17 adolescentes avec déplacements internes complets bilatéraux des ATM et un groupe témoin de 17 adolescents avec une position normale bilatérale des 2 disques. Le groupe avec les 2 disques déplacés ont démontré un plan palatin et un plan mandibulaire augmentés par rapport à la ligne sella-nasion, une rotation postérieure de la mandibule comme illustrée par un angle plus augmenté entre le bord postérieur du ramus mandibulaire et sella-nasion (en moyenne 3.47°) et un axe facial de Rickett’s diminué. La hauteur faciale postérieure (2.4mm) et la hauteur du ramus étaient réduites pour le groupe avec déplacement complet des disques. Ils ont utilisé l’analyse discriminante pour la classification des disques et non l’horloge comme moi, mais selon leur description de déplacement interne complet, il semble que les disques étaient à 9h et moins, réductibles ou non-réductibles pour cette étude.

Aussi Bosio et collègues en 1998 (43) ont recherché la même chose chez 3 groupes de patients : 1- groupe témoin asymptomatique sans déplacement des disques, 2- patients symptomatiques sans déplacement des disques articulaires, 3- patients symptomatiques avec déplacement bilatéral des disques. L’angle S.N.B. (indiquant le rétrognatisme mandibulaire en regard de la base crânienne) des patients symptomatiques avec les 2 disques déplacés (groupe 3) était significativement plus petit. Les femmes, tous groupes confondus, ont démontré des mesures linéaires de longueur mandibulaire, de hauteur faciale inférieure, et de hauteur faciale antérieure toutes plus petites que chez les hommes. L’ange A.N.B. moyen (indiquant de la rétrognatie du mandibule versus le maxillaire) était significativement plus grand chez les femmes de tous les groupes. Les patients symptomatiques avec déplacement bilatéral des disques (groupe 3) avaient une mandibule rétro-positionnée (4 S.N.B. plus petit). Aucune différence significative ne fut trouvée dans les mesures de la base crânienne, du maxillaire, des rotations verticales squelettiques ou des rotations inter -maxillaires chez ces 3 groupes. Donc ils ont déduit que même si elle pouvait aider à prédire les problèmes aux ATM, la céphalométrie n’était pas fiable dans le diagnostic des déplacements des disques articulaires des ATM.

En 2003, Israel et ass (207) ont étudié les effets d’un arthrocentèse et d’une distension hydraulique chez des patients avec des dérangements internes sans réduction du disque. Il y a avait 27 patients souffrant de déplacement interne unilatéral d’un disque articulaire de l’articulation temporo-mandibulaire qui ont passé des résonances magnétiques des 2 joints (vues coronale et sagittale). Tout de suite après l’arthrocentèse et puis 2 mois plus tard aussi. L’ostéo-arthrose, la douleur, les ouvertures buccales furent examinées pré et post-opératoire ainsi que 2 mois plus tard. Leurs résultats pré -traitement ont révélé une relation statistiquement significative entre la douleur aux joints et les découvertes à l’IRM avec des dérangements internes et de l’ostéo-arthrose. Au suivi de 2 mois, il y avait une réduction significative de la douleur et une différence importante de l’ouverture buccale. Il n’y avait pas de changement dans les taux de prévalence associés par l’IRM avec les dérangements internes et/ou l’ostéo-arthrose.

En 2006, ce fut au tour de Sug-Joon Ahn et ass. (7), d’essayer une recherche semblable chez 134 femmes divisées en 5 groupes. Groupe 1- groupe témoin avec disque normalement positionné bilatéralement. Groupe 2 – disque déplacé réductible (ddr) unilatéral. Groupe 3 – bilatéral ddr. Groupe 4 – ddr d’un côté et ddnr (non-réductible) de l’autre côté. Groupe 5 – bilatéral ddnr.

Une analyse discriminante avec une entrée des variables par étape, a sélectionné 2 variables : l’angle créé par l’incisive mandibulaire p/r au plan FH et sur le plan horizontal (OJ). Cela les a amené à une équation : score individuel = -0.06X (Angle des inc. Mand. au plan FH) + 0.216 X (OJ) + 2.8731. Le résultat (score) critique entre le groupe 1 (normal) et les autres avec dérangement interne du disque était de 0. Ceci signifie qu’une femme avec un résultat inférieur à 0 a une ATM normale. Cependant une femme avec un résultat > 0 est supposée avoir des problèmes de dérangement interne dans au moins une des articulations temporo-mandibulaires. Dans cette recherche, le pourcentage des personnes bien classifiées s’élevait à 79.1%. D’où 14 patients dans le groupe (normal) et 14 patients distribués dans les autres groupes. De plus, cette recherche a aussi démontré que plus les déplacements internes s’aggravent, plus la hauteur du ramus, la longueur de la mandibule diminuaient, et plus la rotation vers l’arrière du ramus s’accentuait. Il semble que les changements verticaux dans la morphologie dento -faciale arrivent après les changements horizontaux avec l’aggravation des déplacements méniscaux.

En 2008, Weiss et collègues (570) ont tâché de déterminer la prévalence des désordres temporo-mandibulaires chez une cohorte d’enfant avec début d’arthrite juvénile idiopathique (AJI) et de comparer les résonances magnétiques de ceux-ci avec les ultrasons pour détecter les changements aigus et chroniques de la maladie. Sur les 32 patients enrôlés (78%f, âge moyen 8.6 ans). AJI aigue a été diagnostiquée chez 75% des enfants pas IRM et aucune par US. AJI chronique fut diagnostiquée 69% par IRM et 28% par US. Leur conclusion fut que l’histoire médicale, et l’examen physique ne sont pas suffisants pour établir un diagnostic. Leurs résultats prouvent aussi que l’ IRM est préférable dans la détection d’une ARJ débutante.

En 2010, Alkhader et collègues (12) ont déterminé que les patients avec DTM avec des disques sans réduction ou déformés à l’IRM sont plus à risque de présenter des anormalités osseuses et devraient aussi passer des cone- beam CT (CBCT).

Puis dans les années 2000, on s’est posé la question à savoir si l’ultrasonographie (U.S.) pourrait être utile pour les dérangements internes des ATM car beaucoup moins dispendieuse que les IRM.

Uysal (553, en 2002), Dupuy-Bonafé (105, en 2012) n’ont pas trouvé l’US concluante alors que Bas (34, en 2011) l’encouragerait s’il s’agissait d’une machine à haute résolution (≥ 12MHz).

L’arthroscopie et l’arthrocentèse ont aussi joué un rôle dans le diagnostic et le traitement des dérangements internes des ATM (Barkin, 32, en 2000, Holmund 190, en 1994, Sanroman, 460, en 2004).

En 2011, Emshoff et collègues (118) ont étudié 56 patients (16 à 49 ans) avec arthralgie des ATM diagnostiqués par IRM pour les déplacements articulaires uni ou bilatéraux et ils ont aussi tâché de trouver des mesures céphalométriques discriminantes. Déplacement sans réduction et ostéo-arthrose bilatérale ou uni ou bilatérale déplacement avec réduction sans ostéo-arthrose (O.A.). Le disque normal devait avoir sa bande postérieure à 12h ou plus ˃ relative au condyle. Les mesures ont indiqué la présence d’une classe II squelettique avec rétrognatie mandibulaire pour le groupe avec déplacement uni ou bilatéral sans réduction avec O.A. bil. Les différences de l’angle créé par le plan FH avec le plan occlusal, puis l’angle créé par le plan occlusal avec le plan palatin, puis l’angle créé par le plan palatin avec le plan mandibulaire ainsi que la hauteur diminuée du ramus étaient toutes significatives statistiquement. Les mesures des plus discriminantes étaient l’angle du plan palatin avec le plan occlusal, suivi de l’angle créé par A-B avec le plan facial et l’angle inter-incisif. Un score (résultat) pour prédire l’appartenance à un groupe fut établi avec cette équation : Score= -0.29 X (angle plan palatin avec plan occlusal) + 0.12 X (l’angle A-B p/r au plan facial) + 0.07 X (angle inter-incisif) – 4.286. Cela s’est avéré exact pour 85.7% quand tous les points étaient utilisés pour la classification. Dans les années antérieures, les tomographies ont été utilisées pour essayer d’analyser les déplacements internes des disques. Tels Brand en 1989 (45), Pullinger 1986 (400) de même que des radiographies transcraniennes (399) en 1998 (479) en 2006 (36) en 1987 et en 1996, tomographies corrigées (74) comparèrent des déplacements du disque articulaire avec des tomographies computed helical (CT) et les IRM. Ils ont déduit que les résonances magnétiques étaient la méthode de choix pour les tissus mous et les CT, la méthode de choix pour l’os. (Celle-ci procure des radiations alors que l’IRM, sans radiation, est plus dispendieuse généralement).

TOMO-SCAN3D-CEPH

ARTHROSCOPIE-ULTRASON

(12) Alkhader M, Kuribayashi A, Ohbayyashi N, Nakamura S, Kurabayashi T. Usefulness of cone beam computed tomography in temporomandibular joints with soft tissue pathology. Dentomaxillofacial Radiology Sep 2010; 39(6):343-348.

(7) Ahn SJ, Baek SH, Kim TW. Discrimination of internal derangement of temporomandibular joint by lateral cephalometric analysis. Am J Orthod Dentofacial Orthop 2006; 130:331-9.

(32) Barkin S, Weinberg S. Internal Derangements of the Temporomandibular joint: The Role of Arthroscopic Surgery and Arthrocentesis. J Can Dent Assoc 2000; 66:199-203.

(34) Bas B, Yilmaz N, Gökce E, Akan H. Diagnostic Value of Ultrasonography in Temporomandibular Disorders. Journal of Oral and Maxillofacial Surgery May 2011; 69(5): 1304-1310.

(36) Bean LR, Thomas CA. Significance of condylar positions in patients with temporomandibular disorders. The journal of the American Dental Association Junuary 1 1987; 114(1):76-77.

(43) Bosio JA, Burch JG, Tallents RH, Wade DB, Beck FM. Lateral cephalometric analysis of asymptomatic volonteers and symptomatic patients with and without bilateral temporomandibular joint disk displacement. Am J Orthod Dentofacial Orthop 1998; 114:248-255.

(45) Brand JW, Nielson KJ, Tallents RH, Nada RS, Currier F, Owen WL. Lateral cephalometric analysis of skeletal patterns in patients with and without internal derangement of the temporomandibular joint. Am J Orthod Dentofac Orthop 1995; 107:121-8.

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(105) Dupuy-Bonafe I, Picot MC, Maldonado IL, Lachiche V, Granier I, Bonafe A. Oral Surgery, Oral Medicine, Oral Pathology, Oral Radiology, & Endodontics June 2012; 113(6):832-840.

(118) Emshoff R, Moriggl A, Rudisch A, Brunold S, Neunteufel N, Crismani A. Cephalometric variables discriminate among magnetic resonance imaging-based structural characteristic group of the temporomandibular joint. Oral Surgery, Oral Medicine, Oral Pathology, Oral Radiology, & Endodontics July 2011; 112(1):118-125.

(119) Emshoff R, Moriggl A, Rudisch A, Laimer K, Neunteufel N, Crismani A, Austria I. Are temporomandibular joint disk displacements without reduction and osteoarthrosis important determinants of mandibular backward positioning and clockwise rotation? Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2011; 111:435-441.

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(190) Holmlund A, Axelsson S. Temporomandibular joint osteoartosis. Correlation of clinical and arthroscopic findings with degree of molar support. Acta Odontol Scand 1994; 52(4):214-218.

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(399) Pullinger A, Hollender L. Assessment of mandibular condyle position: A comparaison of transcranial radiographs and linear tomograms. Oral Surg Oral Med Oral Pathol 1985; 60:329-334.

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(553) Uysal S, Kansu H, Akhan O, Kansu O. Comparison of ultrasonography with magnetic resonance imaging in the diagnosis of temporomandibular joint internal derangements: A preliminary investigation. Oral Surgery, Oral Medicine, Oral Pathology, Oral radiology, & Endodontics July 2002; 94(1):115-121.

(570) Weiss P, Arabshahi B, Johnson A, Bilaniuk L, Zarnow D, Cahill AM, Feudtner C, Cron R. High prevalence of temporomandibular joint arthritis at disease onset in children with juvenile idiopathic arthritis, as detected by magnetic resonance imaging but not by ultrasound. Arthritis & Rheumatism April 2008; 58(4):1189-1196.

 

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